Voici le première extrait, il s'agit de la toute première page, donc il n'y a pas besoin d'avoir déjà lu quoi que ce soit.
Bonne lecture.
Chapitre
1: Le commencement
Gabriella
sursauta, elle scruta sa chambre : il n'y avait rien. Elle tourna la
tête et poussa un cri :
- Qu’est
ce qui se passe, grande sœur ? Tout va bien ?
- Espèce
d’imbécile, tu m'as fait une de ces peurs ! Et qu'est-ce que tu
fiches dans ma chambre ?
Laila
haussa les sourcils avant de s’expliquer :
- Je
t'ai entendu hurler mon prénom alors je me suis dépêchée de
monter, quand je suis arrivée dans ta chambre tu ne cessais de dire
des trucs bizarres ...
Gabriella
eut l'air embarrassé, mais Laila ne lui laissa pas le temps de se
justifier sur le fait qu’elle ne voulait pas en parler.
- Je
sais c'est encore un de tes rêves étranges mais ne t'inquiète pas
pour te remonter le morale, j'ai préparé le petit déjeuner. Et je
te l'ai rapporté pour que tu puisses le prendre dans ton lit.
La
jeune fille se pencha pour ramasser quelque chose à ses pieds, puis
se releva, un grand sourire aux lèvres, avec un plateau où étaient
posé un bol de café, des tartines de pain, et de la confiture.
Laila déposa le plateau sur le lit de Gabi.
- Merci,
c'est rare que tu fasses ça.
- De
rien, grande sœur, répondit Laila sur un ton ironique
- Je
t'ai déjà demandé de ne pas m'appeler comme ça !
Puis
pour accompagner le geste à la parole, Gabriella lança son oreiller,
que Laila esquiva sans trop de difficulté.
Gabriella
s’apprêta à manger, lorsque des images de son cauchemar lui
revinrent en mémoire. Elle prit sa tête entre ses mains, le temps
d’oublier. Il était vrai que depuis quelques temps Gabriella
faisait souvent des cauchemars, mais ce qui l'inquiétait le plus,
était que dans ce cauchemar se trouvait sa sœur qui l’appelait au
secours.
Gabriella,
une jeune fille de bientôt dix-huit, et sa sœur Laila, sa cadette
de deux ans, habitaient toutes deux dans cette maison. En effet elles
étaient orphelines. Elles possédaient chacune un caractère bien
différent, la première était calme avec un tempérament plutôt
agréable ; tandis que la seconde était impulsif, et n’était
pas toujours très agréable. Mais en plus de leur caractère bien
distinct, elles avaient une autre particularité bien étrange,
Gabrielle avait les cheveux blanc comme la neige, alors que Laila
possédait une chevelure écarlate. Cette chevelure était une des
marques de leurs origines différentes…
***
- Gabriella
dépêche-toi de déjeuner et viens voir dehors !
Gabriella
s'empressa de finir son déjeuner, sortit de son lit et s'habilla.
Elle descendit l'escalier en trombe, la porte d'entrée était grande
ouverte .Il y eut un courant d'air gelée qui entra dans toute la
pièce. Gabriella voulut fermer la porte, mais elle aperçut sa sœur
dehors.
- Regarde
Gabi il neige !! S’exclama Laila.
Gabriella
ne put retenir un soupir émerveillé à la vue du spectacle qui se
déroulait devant ses yeux. Les maisons, les voitures et le trottoir
étaient recouverts d'un merveilleux voile blanc. Les enfants étaient
tous de sortie, ils faisaient des bonhommes de neige, et des
batailles de boules de neige, sous le regard amusé de leurs parents.
Gabriella
fut exaspérée en regardant sa sœur: elle aurait cru avoir sous ses
yeux une gamine de huit ans. Laila courait comme pour attraper les
flocons.
- Bientôt
elle va faire des bonhommes de neige... Songea Gabi.
A
cette pensée elle rentra en courant dans la maison. Laila se
retourna, mais sa sœur avait déjà disparu en claquant la porte
derrière elle. Laila comprit que Gabriella ne voulait pas qu'elle
rentra, pour l'instant. Elle alla au bord du trottoir.
- Qu'est-ce
qu'elle prépare encore celle-là, marmonna-t-elle.
Elle
prit de la neige qu'elle tassa en un petit tas presque rond, quand
elle se releva, ses yeux se figèrent sur un homme qui l'observait.
Elle le dévisagea: la quarantaine, visage assez fin, cheveux bruns,
les yeux châtains et... Cette drôle d'impression. C'est comme si
elle le connaissait.
Elle
avait aussi le sentiment que tout devenait lourd autour d'elle. Laila
se frotta les yeux un instant, comme pour se réveiller après un
mauvais rêve. Et quand elle releva la tête, il avait disparu.
- J'ai
sûrement dû rêver, pensa-t-elle.
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