dimanche 19 octobre 2014

Premier extrait

Voici le première extrait, il s'agit de la toute première page, donc il n'y a pas besoin d'avoir déjà lu quoi que ce soit.
Bonne lecture.
 
 
Chapitre 1: Le commencement

Gabriella sursauta, elle scruta sa chambre : il n'y avait rien. Elle tourna la tête et poussa un cri :
- Qu’est ce qui se passe, grande sœur ? Tout va bien ?

- Espèce d’imbécile, tu m'as fait une de ces peurs ! Et qu'est-ce que tu fiches dans ma chambre ?

Laila haussa les sourcils avant de s’expliquer :
- Je t'ai entendu hurler mon prénom alors je me suis dépêchée de monter, quand je suis arrivée dans ta chambre tu ne cessais de dire des trucs bizarres ...

Gabriella eut l'air embarrassé, mais Laila ne lui laissa pas le temps de se justifier sur le fait qu’elle ne voulait pas en parler.
- Je sais c'est encore un de tes rêves étranges mais ne t'inquiète pas pour te remonter le morale, j'ai préparé le petit déjeuner. Et je te l'ai rapporté pour que tu puisses le prendre dans ton lit.

La jeune fille se pencha pour ramasser quelque chose à ses pieds, puis se releva, un grand sourire aux lèvres, avec un plateau où étaient posé un bol de café, des tartines de pain, et de la confiture. Laila déposa le plateau sur le lit de Gabi.
- Merci, c'est rare que tu fasses ça.

- De rien, grande sœur, répondit Laila sur un ton ironique

- Je t'ai déjà demandé de ne pas m'appeler comme ça !

Puis pour accompagner le geste à la parole, Gabriella lança son oreiller, que Laila esquiva sans trop de difficulté.
Gabriella s’apprêta à manger, lorsque des images de son cauchemar lui revinrent en mémoire. Elle prit sa tête entre ses mains, le temps d’oublier. Il était vrai que depuis quelques temps Gabriella faisait souvent des cauchemars, mais ce qui l'inquiétait le plus, était que dans ce cauchemar se trouvait sa sœur qui l’appelait au secours.
Gabriella, une jeune fille de bientôt dix-huit, et sa sœur Laila, sa cadette de deux ans, habitaient toutes deux dans cette maison. En effet elles étaient orphelines. Elles possédaient chacune un caractère bien différent, la première était calme avec un tempérament plutôt agréable ; tandis que la seconde était impulsif, et n’était pas toujours très agréable. Mais en plus de leur caractère bien distinct, elles avaient une autre particularité bien étrange, Gabrielle avait les cheveux blanc comme la neige, alors que Laila possédait une chevelure écarlate. Cette chevelure était une des marques de leurs origines différentes…

***

- Gabriella dépêche-toi de déjeuner et viens voir dehors !

Gabriella s'empressa de finir son déjeuner, sortit de son lit et s'habilla. Elle descendit l'escalier en trombe, la porte d'entrée était grande ouverte .Il y eut un courant d'air gelée qui entra dans toute la pièce. Gabriella voulut fermer la porte, mais elle aperçut sa sœur dehors.
- Regarde Gabi il neige !! S’exclama Laila.

Gabriella ne put retenir un soupir émerveillé à la vue du spectacle qui se déroulait devant ses yeux. Les maisons, les voitures et le trottoir étaient recouverts d'un merveilleux voile blanc. Les enfants étaient tous de sortie, ils faisaient des bonhommes de neige, et des batailles de boules de neige, sous le regard amusé de leurs parents.
Gabriella fut exaspérée en regardant sa sœur: elle aurait cru avoir sous ses yeux une gamine de huit ans. Laila courait comme pour attraper les flocons.
- Bientôt elle va faire des bonhommes de neige... Songea Gabi.

A cette pensée elle rentra en courant dans la maison. Laila se retourna, mais sa sœur avait déjà disparu en claquant la porte derrière elle. Laila comprit que Gabriella ne voulait pas qu'elle rentra, pour l'instant. Elle alla au bord du trottoir.
- Qu'est-ce qu'elle prépare encore celle-là, marmonna-t-elle.

Elle prit de la neige qu'elle tassa en un petit tas presque rond, quand elle se releva, ses yeux se figèrent sur un homme qui l'observait. Elle le dévisagea: la quarantaine, visage assez fin, cheveux bruns, les yeux châtains et... Cette drôle d'impression. C'est comme si elle le connaissait.
Elle avait aussi le sentiment que tout devenait lourd autour d'elle. Laila se frotta les yeux un instant, comme pour se réveiller après un mauvais rêve. Et quand elle releva la tête, il avait disparu.
- J'ai sûrement dû rêver, pensa-t-elle.