dimanche 14 décembre 2014

Troisième extrait

 
Voici le troisième extrait. Dans cet extrait, je vous présente encore une fois un personnage, qui dans cette première histoire aura pas mal d'importance, surtout pour les deux sœurs : Gabriella et Laila. Bref je vous souhaite une bonne lecture.
 
 
Laila entra dans la boulangerie. Elle y venait régulièrement car elle connaissait bien la boulangère. La boutique n'était pas spécialement grande mais dès qu'on y entrait, les odeurs de baguettes sortant du four et les croissants frais nous accueillaient agréablement. La boulangère, une femme d'une quarantaine d'année, l’accueillit avec un sourire chaleureux :

- Tiens Laila, c'est toi. Tu viens pour m'aider ?
- Bonjour Mme Bompin. Oui, mais j’aimerais bien vous parler aussi.
Laila passa derrière la caisse, et saisit le tablier que lui tendait Mme Bompin. Puis elle exécuta ce que la boulangère lui demanda de faire. Laila aimait beaucoup faire des pâtisseries et se débrouiller plutôt bien en cuisine, mais pas autant que sa sœur. Malgré cela, elle avait toujours aimé aller aider Mme Bompin dans son travail, et en profitait pour lui parler de ses problèmes, car elle savait qu'elle lui répondrait quelque chose de rassurant.
Elle les avait aidées à récupérer la maison, dans laquelle elle avait vécu autrefois, avant la mort de son mari. Ainsi les deux sœurs avaient pu y vivre seules lors des 16 ans de Gabriella.
Laila hésita un instant avant de commencer :

- C'est à propos de Gabriella, je suis inquiète pour elle, j'ai l'impression que quelque chose ne va pas, en ce moment.
- Et elle ne t'en a pas parlé ?
- Justement, elle refuse de m'en parler et je n'ai pas envie qu'elle remarque que je suis préoccupée par tout cela.
- Alors c'est sûrement pour ça, que tu te comportes toujours comme une enfant joyeuse à côté d'elle ?
Laila ne lui répondit pas. Mais son sourire suffisait à Mme Bompin pour comprendre qu’elle avait raison.
A ce moment un client entra dans la boulangerie, Mme Bompin partit l’accueillir laissant Laila seule.
Laila finissait de préparer les croissants que Mme Bompin lui avait demandé de faire, elle allait les mettre au four, lorsqu’elle entendit la porte de la boulangerie claquait violemment. Elle accourut pour voir ce qui se passait. La jeune fille eut juste le temps de voir la boulangère passait derrière sa caisse, et un homme qui repartait le sourire aux lèvres. Laila le regarda un instant. Il tourna la tête : c'était l'homme qu'elle avait vu la veille. Tout à coup l'atmosphère devint lourde autour d'elle, elle eut le sentiment d’être écrasée par un énorme poids, elle sentit ses jambes fléchir et s’appuya contre le mur.
    - Qu'est ce qui m’arrive, pensa-telle.
Mme Bompin se plaça devant elle pour l'aider à se relever, et comme par magie, tout sembla revenir en ordre. Laila sentit toutes ses forces lui revenirent, et elle se releva sans difficulté. L'homme disparut et la boulangère se retourna, comme pour vérifier qu'il était bien parti, avant de lui demander :
    - Tout va bien ?
    - Oui, mais qui était cet homme ?
    - Ne t'inquiète pas.
Et elle partit claquant derrière elle la porte menant au fourneau.
Laila en profita pour sortir. Dehors il n'y avait aucune trace de l'homme. Elle retourna à l’intérieur, monta l’escalier menant chez Mme Bompin, et s’assit sur une chaise autour de la petite table dans le petit salon de Mme Bompin. Celle-ci voulut lui proposer de l'eau mais elle refusa. La seule chose pour l'instant qui la préoccupait, était cet homme, elle était sûre de l'avoir déjà vu. Mais où. Et quand.


lundi 17 novembre 2014

Deuxième extrait

Dans ce deuxième extrait, je vous présente un personnage qui n'aura pas une grande importance dans l'histoire, mais qui est cependant pas mal présent dans cette première histoire.
Quand Gabriella et Laila arrivèrent au lac, elles furent émerveillées par sa beauté. Le lac avait été transformé en une patinoire géante. Gabi chercha du regard Nick. Elle l'aperçut près d’une espèce de petit stand qui louait des patins à glace. Ce fut en apercevant ce petit stand, que les jeunes filles comprirent ce qu’elles allaient faire. Nick était un beau et grand jeune homme d'environ un mètres quatre-vingt, il avait des cheveux bruns et raides qu'il relevait légèrement, mettant en valeur ces beaux yeux bleus turquoise. Nick avait l'âge de Gabriella, ils s’étaient rencontrés au lycée. Il s’entendait très bien avec Gabriella et sa sœur.
Elles se dirigèrent vers l'endroit où il se situait.
 
- Salut Nick, s’écria en première Laila.
- Coucou, dit Gabriella après sa sœur.
- Salut les filles! Vous n’avez pas oublié de prendre de l’argent, j'espère ?  
- T’inquiète, on n’a pas oublié, dit Laila.
- Je parie que c'est Gabi qui y a pensé, comme d'habitude.

Il regarda Gabriella qui lui sourit, alors que Laila faisait mine de boudée. Puis ils se tournèrent tous les trois vers le stand, pour aller louer des patins. Pendant que Laila lassait ses patins, Nick proposa à Gabriella d'aller faire un tour dans le parc enneigé. Ils confièrent leurs patins à glace à Laila, puis s’éloignèrent en discutant.

Il tourna la tête pour observer la jeune fille juste à côté de lui, et l’observa, tandis qu’elle s’émerveillait devant le parc recouvert de poudre blanche et brillante, sous les rayons du soleil.[...]
Laila les attendait au bord du lac gelé avec ses patins aux pieds, elle frottait ses mains gelées, et fut contente de les voir revenir. Elle commençait à attraper froid, à force d’attendre sans rien faire. Laila se leva sans trop de difficulté, malgré ses patins à glace aux pieds. Elle prit les patins de sa sœur et lui lança. Gabriella les rattrapa par réflexe. Laila prit ceux de Nick et lui lança comme pour sa sœur.

- Dépêchez, je vous attends, dit Laila en s'élançant sur le lac gelé.
Les deux jeunes gens regardèrent un instant la jeune fille, avant d'entreprendre de mettre leurs patins.
C'était bien la première fois qu'il neigeait autant. Et surtout qu'il faisait froid, au point que le lac soit suffisamment gelé pour pouvoir y faire du patin à glace. Gabriella s'élança à son tour sur le lac et alla rejoindre sa sœur qui semblait glisser tranquillement dans un coin. Gabi s’arrêta un instant, le visage serein de sa sœur lui fit penser à son cauchemar. Elle secoua la tête pour effacer cette image du visage désespérée de Laila qu'elle avait aperçu dans son cauchemar.
- Il faut que j'oublie ça, pensa-telle.

dimanche 19 octobre 2014

Premier extrait

Voici le première extrait, il s'agit de la toute première page, donc il n'y a pas besoin d'avoir déjà lu quoi que ce soit.
Bonne lecture.
 
 
Chapitre 1: Le commencement

Gabriella sursauta, elle scruta sa chambre : il n'y avait rien. Elle tourna la tête et poussa un cri :
- Qu’est ce qui se passe, grande sœur ? Tout va bien ?

- Espèce d’imbécile, tu m'as fait une de ces peurs ! Et qu'est-ce que tu fiches dans ma chambre ?

Laila haussa les sourcils avant de s’expliquer :
- Je t'ai entendu hurler mon prénom alors je me suis dépêchée de monter, quand je suis arrivée dans ta chambre tu ne cessais de dire des trucs bizarres ...

Gabriella eut l'air embarrassé, mais Laila ne lui laissa pas le temps de se justifier sur le fait qu’elle ne voulait pas en parler.
- Je sais c'est encore un de tes rêves étranges mais ne t'inquiète pas pour te remonter le morale, j'ai préparé le petit déjeuner. Et je te l'ai rapporté pour que tu puisses le prendre dans ton lit.

La jeune fille se pencha pour ramasser quelque chose à ses pieds, puis se releva, un grand sourire aux lèvres, avec un plateau où étaient posé un bol de café, des tartines de pain, et de la confiture. Laila déposa le plateau sur le lit de Gabi.
- Merci, c'est rare que tu fasses ça.

- De rien, grande sœur, répondit Laila sur un ton ironique

- Je t'ai déjà demandé de ne pas m'appeler comme ça !

Puis pour accompagner le geste à la parole, Gabriella lança son oreiller, que Laila esquiva sans trop de difficulté.
Gabriella s’apprêta à manger, lorsque des images de son cauchemar lui revinrent en mémoire. Elle prit sa tête entre ses mains, le temps d’oublier. Il était vrai que depuis quelques temps Gabriella faisait souvent des cauchemars, mais ce qui l'inquiétait le plus, était que dans ce cauchemar se trouvait sa sœur qui l’appelait au secours.
Gabriella, une jeune fille de bientôt dix-huit, et sa sœur Laila, sa cadette de deux ans, habitaient toutes deux dans cette maison. En effet elles étaient orphelines. Elles possédaient chacune un caractère bien différent, la première était calme avec un tempérament plutôt agréable ; tandis que la seconde était impulsif, et n’était pas toujours très agréable. Mais en plus de leur caractère bien distinct, elles avaient une autre particularité bien étrange, Gabrielle avait les cheveux blanc comme la neige, alors que Laila possédait une chevelure écarlate. Cette chevelure était une des marques de leurs origines différentes…

***

- Gabriella dépêche-toi de déjeuner et viens voir dehors !

Gabriella s'empressa de finir son déjeuner, sortit de son lit et s'habilla. Elle descendit l'escalier en trombe, la porte d'entrée était grande ouverte .Il y eut un courant d'air gelée qui entra dans toute la pièce. Gabriella voulut fermer la porte, mais elle aperçut sa sœur dehors.
- Regarde Gabi il neige !! S’exclama Laila.

Gabriella ne put retenir un soupir émerveillé à la vue du spectacle qui se déroulait devant ses yeux. Les maisons, les voitures et le trottoir étaient recouverts d'un merveilleux voile blanc. Les enfants étaient tous de sortie, ils faisaient des bonhommes de neige, et des batailles de boules de neige, sous le regard amusé de leurs parents.
Gabriella fut exaspérée en regardant sa sœur: elle aurait cru avoir sous ses yeux une gamine de huit ans. Laila courait comme pour attraper les flocons.
- Bientôt elle va faire des bonhommes de neige... Songea Gabi.

A cette pensée elle rentra en courant dans la maison. Laila se retourna, mais sa sœur avait déjà disparu en claquant la porte derrière elle. Laila comprit que Gabriella ne voulait pas qu'elle rentra, pour l'instant. Elle alla au bord du trottoir.
- Qu'est-ce qu'elle prépare encore celle-là, marmonna-t-elle.

Elle prit de la neige qu'elle tassa en un petit tas presque rond, quand elle se releva, ses yeux se figèrent sur un homme qui l'observait. Elle le dévisagea: la quarantaine, visage assez fin, cheveux bruns, les yeux châtains et... Cette drôle d'impression. C'est comme si elle le connaissait.
Elle avait aussi le sentiment que tout devenait lourd autour d'elle. Laila se frotta les yeux un instant, comme pour se réveiller après un mauvais rêve. Et quand elle releva la tête, il avait disparu.
- J'ai sûrement dû rêver, pensa-t-elle.